À la fois station de villégiature et oasis du vice à l’ombre du Vésuve, Baïes accueillit les rêves les plus fous de César, Cicéron, Brutus ou Néron, qui venaient s’y livrer à tous les plaisirs dans de somptueuses villas. Lieu d'orgies et de beuveries, abritant aussi des trésors artistiques, la ville s’étendait sur quelque 180 hectares. Aujourd’hui, des archéologues et des historiens s’emploient à décrypter les vestiges enfouis de la cité antique, jadis réputée pour ses thermes, dont les demeures patriciennes, couvertes de marbre, de mosaïques et de fresques, rivalisaient de luxe. Car, dans ce paradis des nantis édifié par des légions d’esclaves, l’artisanat le plus raffiné se mêlait aux techniques les plus sophistiquées, notamment pour le complexe réseau d’eau potable. Dotée d'aqueducs, de bains de vapeur et de viviers, la ville fut en outre à l'origine d'une révolution architecturale, avec l'une des plus grandes coupoles de l'époque.